Au début des années 2000 ma sœur a été diagnostiquée « Hashimoto » suite à une importante crise d'épuisement.
Son médecin lui a prescrit du Levothyrox et sa fatigue a disparu.
Son médecin a conseillé de faire tester la thyroïde de toute la famille.
Le résultat était que nos parents n'avaient aucun problème, mais moi si.
Mon médecin m'a envoyé faire un examen à Strasbourg.
Je n'étais pas vraiment inquiète car je n'avais encore jamais eu un gros problème de santé et ma sœur s'était bien remise avec son médoc.
J'avais l'esprit tranquille jusqu'à ce que je réalise que l'hôpital était spécialisé en cancérologie et qu'ils allaient m'injecter un truc radioactif.
A ce moment je me suis dit que je devrais peut-être me renseigner un peu plus sur cette histoire de thyroïde.
La spécialiste que j'ai vu après l'examen m'a diagnostiqué « Hashimoto » et m'a expliqué que c'était une maladie auto-immune, c’est à dire que mon propre système immunitaire empêchait ma thyroïde de fabriquer assez d'hormones pour que mon corps fonctionne correctement.
A ma question « pourquoi mon propre corps attaque ma thyroïde » j'ai eu la réponse standardisée « parfois le système immunitaire s'emballe et attaque des parties du corps qu'il ne devrait pas attaquer et nous ne savons pas pourquoi ça arrive ».
Quelques semaines plus tard, mon médecin me donna la même réponse mais il s'aventura à une hypothèse : « c'est possible qu'il y a eu un virus dans la thyroïde que le système immunitaire a détruit mais que le système immunitaire pense que le virus est encore là et continue à attaquer la thyroïde ».
Cette hypothèse se rapproche de celle que j'ai lue il n'y a pas très longtemps : qu'après son séjour dans le foie, le virus d'Epstein-Barr évolue et s'installe dans la thyroïde.
Des hypothèses, il y en a plusieurs. J'ai longtemps cru à celle de Tchernobyl : ma sœur et moi étions enfants à l'époque de l'explosion, notre thyroïde n'était pas encore bien développée, donc elle a pu être modifiée par les radiations, ce qui expliquerait que le système immunitaire l'attaque. Alors que nos parents n'avaient pas été touchés parce qu'ils avaient une thyroïde adulte, moins sensible aux radiations.
Entre le test à Strasbourg et mon rendez-vous chez le médecin, j'ai fait des recherches sur internet.
J'ai trouvé 2 témoignages de personnes qui se disaient guéries de la maladie de Hashimoto, mais sans expliquer comment et sans être identifiables ou joignables.
Partout ailleurs, j'ai lu le même dogme : « Hashimoto est une maladie auto-immune incurable, il faut prendre des médocs à vie ! »
Mon médecin a hésité à me prescrire des médocs en disant qu'une fois qu'on commence à en prendre, la thyroïde devient feignante et il faut les prendre à vie.
J'aurais dû l'écouter, mais j'étais trop contente d'avoir trouvé la raison de ce que j'appelais « mes fatigues sans raison » et je n'avais pas envie de les avoir pour le reste de ma vie.
Donc, mon médecin m'a prescrit du Levothyrox, comme pour ma sœur et « mes fatigues sans raison » ont disparu comme la neige devant le soleil.
Il suffisait de prendre mon petit médicament tous les matins pour oublier que j'étais malade.
Quand quelqu'un me parlait de ses problèmes de santé, je pensais toujours « j'ai de la chance d'être en bonne santé » alors que je ne l'étais pas !
Après quelques années, je me suis rendue compte que mon cœur commençait à battre plus vite et plus fort.
Ça avait l'air d'inquiéter un peu mon médecin.
Quand j'ai commencé à faire du yoga, mon cœur a légèrement ralenti grâce à une respiration plus lente et plus profonde.
Mais l'effet était temporaire et j'entendais de plus en plus mon cœur battre de plus en plus vite au point de devenir nerveuse puis agressive.
Mon médecin m'a expliqué que ça pouvait être un effet secondaire du Levothyrox et il a décidé de me prescrire de l'Euthyral à la place.
J'ai senti mon cœur redevenir « normal » assez rapidement.
La graine d'une petite prise de conscience avait été semée en moi : « les médocs peuvent bousiller la santé ». Mais elle n'a pas germé tout de suite. Je l'ai vite refoulée dans mon inconscient.
Il aura fallu attendre encore quelques années pour qu'un autre évènement déclenche des prises de conscience plus grandes. Soudainement la santé de ma sœur s'est fortement dégradée…
Je vous parlerai de la suite de mon parcours et je détaillerai ma stratégie de guérison dans les prochains articles.
Je vous invite à réfléchir à votre propre parcours depuis vos premiers symptômes jusqu'à aujourd'hui. Toutes les petites prises de consciences au fil du temps sont importantes pour votre propre chemin de guérison : elles révèleront vos propres clés de guérison et vous aideront à choisir les clés de guérison qui vous conviennent dans la liste que je vous proposerai dans le dernier article de cette série.
Bien à vous,
Anja