Mon présent avait perdu sa saveur. C’est en déroulant le fil de mon histoire que je fis ce constat. Toutes mes expériences, mes choix et mes frustrations me disaient que je devais changer mes habitudes. Après des semaines de ruminations stériles, j’eu progressivement l’idée ou le besoin de changer ma vie. Je voulais devenir l’oiseau plutôt que le bateau en rade.
Plutôt qu’un travail acharné et pénible sur moi, je décidais d’en faire un jeu. Le but était de découvrir l’être caché derrière la façade de ma personnalité. J’ai quitté la panoplie Playmobil que j’avais endossé, décortiqué l’identité construite malgré moi, réorganisé les couches de ma personnalité, déconstruit les conditionnements et fait la paix avec mon passé. J’ai alors découvert mon authenticité et me suis réconcilié avec ma situation. Les émotions ont évolué en alliées relationnelles, mes souvenirs transformés en sources d’inspiration et mes échecs compris comme des tremplins.
Ce jeu du moi et du soi ont répondu aux questions exemplaires suivantes :
quels sont mes besoins ?
qu’est-ce que je ressens et comment je réagis ?
quelles sont mes qualités et mes ressources ?
comment ma personnalité s’est-elle constituée ?
comment être détendu face au monde qui m’entoure ?
qu’est ce que je crois et pourquoi je vis ?
…
Chacun peut souscrire à ce processus de questionnement existentiel et d’activités transformationnelles car le commencement de quelque-chose ouvre la voie d’une (ré)solution possible.
Chaque parcours de la Révolution Intérieure est constitué de fichiers textes de réflexions et d’exercices concrets faciles à mettre en pratique. De nombreux fichiers audio de relaxation-visualisation réguliers facilitent l’intégration et la mise en action. Un espace de partage communautaire permet de répondre aux questions, d’évaluer les améliorations et de développer la motivation de chacun.
Souvent, quelque chose interdit une réelle transformation de soi. Cette chose peut être le fait de conditionnements, de certains engagements affectifs ou simplement de la nécessité de se nourrir.
Il se trouve qu’il est plus facile de changer ses habitudes lorsqu’on est confronté à des difficultés, à un licenciement ou à un divorce par exemple. C’est ainsi qu’on peut laisser pourrir des situations en dehors de toute nécessité en se disant que sa vie n’est pas si désastreuse après tout, jusqu’à ce qu’une situation devienne envahissante et vraiment insupportable.
La volonté de commencer une nouvelle vie est une décision qui se heurte toujours aux habitudes, aux illusions ou aux certitudes : « je ne peux changer mon existence car je l’ai choisie ». De plus, l’idée d’un nouvel échec peut frustrer l’envie de tout recommencer ou juste une petite partie : « mes choix justifient ma situation, donc je m’y tiens, malgré le désastre ou l'insatisfaction de ma vie ». Cette loyauté ne relèverait-elle pas du masochisme ? Il faut absolument questionner les raisons qui expliquent une façon particulière de penser certains aspects de sa vie.
A chaque instant, je peux me demander : « pourquoi changer quoi que ce soit à ma vie alors qu’elle semble me convenir ? » C’est parfois et malheureusement uniquement dans le futur que cette question trouve sa réponse. De toutes les manières, si la conscience n’est pas en accord avec sa réalité, le lendemain dévoile toujours la naïveté des choix en laissant un goût amer de regret ou de déni : « j’aurais dû la quitter mais, à l’époque, je ne pouvais pas ! » Il est alors grand temps de passer à l’action. C’est-à-dire d’agir pour soi-même dans la bienveillance, sans pour autant devenir égocentrique.
Les limites d’un individu sont celles qu’il s’impose.
Chacun détermine, en lui-même, le champ de ses possibilités. C’est lui-même qui choisit entre : « je ne pourrai jamais y arriver » et « je vais tout de même essayer ». Ses pas sont guidés par l’espace des possibilités qu’il se permet. Il doit être normalement en capacité de se réaliser naturellement, c’est-à-dire de cheminer selon ses valeurs, ses besoins et ses propres expériences plutôt que sur ses croyances pour se développer harmonieusement.
Comme chacun est soumis à un contexte particulier et à des expériences individuelles, Révolution Intérieure accompagne la personne qui veut amorcer le changement de quelque chose de sa vie vers un mieux-être possible. Ce jeu agréable et déculpabilisant approfondit tous les sujets abordés dans cette introduction.
Révolution Intérieure propose d’observer, de questionner ou d’étudier des domaines existentiels :
Quels sont les besoins essentiels que j’ai délaissés malgré moi ?
Quelles sont les illusions et les croyances qui me brouillent ?
Dans quels espaces de bienveillance je pourrais mieux évoluer ?
Comment pourrais-je fluidifier mes relations ?
Comment dynamiser mon existence au travers de ma fonction émotionnelle ?
Comprendre certaines de mes représentations (moi et/ou le monde) ?
Comment me dégager de certaines obligations inutiles ?
De quelles habitudes inconfortables je pourrais me défaire ?
….
Si vous décidez d'amorcer votre (r)évolution existentielle, le programme complet est disponible. Jean-Yves vous accompagnera dans votre cheminement. N'hésitez pas à découvrir les fichiers audio accessibles.
L’être se définit par une chose spécifique en fonction de ses besoins propres.
Quel que soit le changement qu'il désire, le chemin est devant lui.
Il lui suffit de décider d'y poser courageusement le premier pas.
Les 48 carnets qui constituent les 4 cycles du voyage intérieur forment une compréhension de l’être en relation à lui-même et au monde qui l’entoure. Les carnets du voyage intérieur sont le fruit de mes explorations existentielles aussi bien par ma pratique professionnelle que par mon expérience personnelle.
J’ai souhaité que ce vaste ensemble de propos sur soi, l’autre, la société, le temps et la liberté compose une synthèse multidimensionnelle favorisant le cheminement individuel. Ils doivent donc répondre aux questionnements de toute personne en démarche d’évolution existentielle.
Dénués de coquetterie, ces carnets sont largement illustrés d’exemples concrets. Ils exposent des réflexions claires sur les buts, les moyens et les enjeux de l’activité existentielle ainsi que sur les chances et les risques de la réalité subjective.
En se réfléchissant par son propre discernement, les 48 carnets du voyage intérieur permettent à chacun d’accéder à son propre fonctionnement mental. Leur compréhension engage à observer les émotions et à regarder les sentiments, les croyances et les représentations ainsi que les comportements, les motivations et la nature de ses relations.
Les exercices d’observation et de questionnement existentiels (E.O.Q.E) de chaque carnet proposent un voyage à l’intérieur de soi. Ils portent sur la conjonction des fonctions émotionnelles et symboliques qui constituent chaque être humain. Ces fonctions psychiques se répondent et se développent en actions concrètes d’observations et de mise en pratique. La pratique des E.O.Q.E permet ainsi d’approfondir la connaissance du moi (la conscience) et suscite des réflexions sur soi (profondeur de l’être). Leur élaboration a donc été pensée pour atteindre un accord de congruence et favoriser l’unicité de l’individuation.
De nombreuses méditations (tous les tes textes décalés) viennent étayer chaque carnet de voyage pour favoriser l’intégration :
je perçois à quel point l’intuition, l’empathie, la congruence, le discernement et la bienveillance constituent les aptitudes fondamentales dont je peux disposer pour comprendre les lieux de ma conscience où se jouent mon présent et mon passé
En formant le fil conducteur d’une progression individuelle, la pratique des E.O.Q.E. est essentiellement orientée par l’intention, l’expérience, la personnalité et la définition du sens que la personne attribue à son existence et à son évolution. Réaliser en soi-même sa compréhension des carnets de voyage est alors une introspection vigilante portée par la responsabilité existentielle :
je suis l’observateur de mes pensées
je suis le chemin de mon questionnement existentiel
La démarche de discernement et d’interprétation des perceptions essayée par les E.O.Q.E. demande de s’engager volontairement et de s’impliquer consciemment pour changer quelque-chose de sa vie :
à chaque instant de mon existence, j’ai la possibilité de changer une chose de ma vie, si je change cette chose je suis libéré de cette chose ou de l’une de ses parties
mon désir de devenir l’être entier (original) qui dort en moi devient possible
La volonté d’une révolution existentielle demande de se dévoiler à soi-même et au monde. Ce processus de changement peut nécessiter le soutien d’un entourage bienveillant ou l’appui d’une relation d’aide susceptible de comprendre (symboliser) tous les éléments qui émergent de tout voyage intérieur. Il est indispensable pour tous ceux qui entament ce voyage de savoir reconnaître les effets subtils d’une démarche de changement, de considérer les comportements produits d’une évolution existentielle et d’être conscient des bouleversements possibles de la vie quotidienne :
l’observation et le questionnement constituent les outils de ma maturation existentielle
Afin d’accéder à un réel changement et trouver une nouvelle inspiration, les prises de notes assidues au cours du voyage intérieur favorisent la progression en raison de la volatilité mnésique :
lorsque mon monde intérieur s’éclaire, j’observe, note et interprète les multiples facettes de mon vécu pour en découvrir le sens et ne pas faire indéfiniment les mêmes gestes existentiels
Il est nécessaire de construire le cadre du voyage intérieur en désignant l’espace et le temps de sa réalisation. Il s’agit particulièrement de définir le lieu dans lequel il est possible de centrer sa conscience :
comment ?
pour s’accorder à sa responsabilité :
étant donné que mon existence m’appartient, j’accepte l’entière responsabilité de mes pensées et de mes actions
Et aussi :
où est-ce que je suis, où est-ce que je vis, où est-ce que j'existe
La prise de recul est la condition essentielle pour réaliser le voyage intérieur de façon sereine et libre de toute injonction. La suspension des trépidations de la vie courante et la mise à distance des stimulations quotidiennes assure l’effet d’une réflexion paisible et prudente qui éveille le discernement :
chacune de mes observations de responsabilité et chacun de mes questionnements existentiels déposent une empreinte inspirée ayant une fonction bienveillante par le lien de conscience qu’ils créent
Les enjeux et les objectifs de chacun déterminent l’efficacité des E.O.Q.E. qui constituent une guidance, ils ne peuvent remplir une fonction thérapeutique.
Les accidents de la vie (ruptures, conflits, erreurs, deuils) demandent de rétablir un accord intérieur (compréhension et réconciliation avec soi) dans une relation harmonieuse au monde environnant : « la compréhension permet à la conscience d’élever son registre vibratoire, le corps émotionnel énergétique se transforme alors et s’adapte aux énergies environnantes, permettant de rendre les réactions plus significatives et les réalisations plus utiles ».
Résumé en trois phrases du cycle 1 du voyage intérieur qui s’étale sur 12 semaines :
La bienveillance et l’altérité sont des formes de mouvements vers l’autre [ tu vis ] qui s'appliquent dans les circonstances relationnelles équilibrées. Les besoins fondamentaux [ je vis ] relèvent de la conscience de soi [ je suis ], leur discernement engage la communication [ je vis – tu vis ] et le partage des sentiments [ je suis – tu es ]. La fonction émotionnelle est une voie d’expression spontanée [ je suis ], sa régulation engage la compréhension des émotions d’autrui [ tu es ], reconnues au travers des perceptions [ tu es – je suis ].
Résumé en trois phrases de l’ensemble des 4 cycles du voyage intérieur sur 48 semaines :
Réhabiliter l’être dans son ensemble (juste, entier, unique) est une individuation qui réconcilie la raison avec sa matière préconsciente. Le voyage intérieur peut aider la conscience à s’ouvrir aux fragments représentatifs qui constituent l’être profond en les rendant réels, présents et visibles. Lorsque les E.O.Q.E. sont portés par la volonté, ils situent naturellement le champ de leur application en proposant des outils de connaissance, de compréhension et d’approfondissement de soi pour soutenir la voie individuelle.
Un orage violent me poussa à prendre refuge dans une grotte. Je m’engouffrais rapidement dans ce caveau lugubre. Étonné de constater que mes allumettes étaient sèches, j’enflammais avec empressement les brindilles qui formaient un petit tas devant mes pieds. Grelottant dans mes vêtements mouillés, je me recroquevillais pour savourer la tiédeur des flammes séchant mon visage. Le bois tordu que je venais de rajouter au feu crépitait, tandis que la caverne s’éclairait progressivement en faisant apparaître le relief des crevasses travaillées par le ruissellement du temps. Le grondement du tonnerre se prolongeait dans les couloirs lointains du terrier. Je me mis à frémir de peur tel un homme de Neandertal que j’imaginais ignorant des phénomènes de la nature. Mais cette pensée me surprit soudain : « mon ancêtre était-il vraiment aussi ridicule que moi, homo sapiens ? » Ma réflexion se poursuivit dans cette atmosphère étrange de cœur de montagne. Étant assurément, en cet endroit et en ce moment, le seul représentant de mon espèce, je me sentais abandonné et certainement plus démuni qu’un Australopithèque devant le déchaînement des éléments. Si j’avais été en possession d’un émetteur-récepteur de micro-ondes 6V/m pulsés, j’aurais attendu, tranquillement, après avoir appelé du secours.
Pour l’instant, la compagnie du minuscule brasier me renvoyait à ma solitude. Je me mis à soliloquer. J’existais ainsi par le son de ma voix que je projetais sur les parois pour ne plus me sentir seul et désemparé. Mes mots se réfléchissaient altérés, déformés, transformés en sons inconnus. Je tentais de saisir le charabia de cet étrange vocabulaire : « ConGruEnCe », « reLatiOn », « EnTeNdeMent », « inDivIduAtiOn », « aLtéRité ».
Je ne comprenais pas ces sons incongrus qui bourdonnaient dans mes oreilles. J’avais beau chercher dans ma mémoire, ces perceptions ne me rappelaient rien de connu. Peu à peu, je devinais que les signes qui résonnaient dans mon esprit provenaient d'une dimension spatio-temporelle potentielle. Tout cela était insensé. Je réalisais alors que la raison quittait ma conscience. Sur cette révélation, mon corps se remit à grelotter et, plus il grelottait, plus il s’enfonçait dans la roche et, plus le tonnerre tonitruait. Mes pensées se détraquaient. Je me sentis raidir en disparaissant lentement dans le sol. Je n’en pouvais plus de ce cauchemar sépulcral. Je devenais effroyablement dément. Une pensée surgit dans l’obscurité de mon esprit tandis que je passais de l’autre côté du miroir : « une conscience recluse est une nuit sans étoile ! » Je me réveille dans une chambre sobre et lumineuse. Je rassemble mes idées : « quelle est cette réalité ? » L'immense fenêtre s'ouvre sur le ciel. Les rayons du soleil réchauffent mon visage. Je cligne des paupières et vois apparaître un être léger, presque aérien. Son visage rayonne la douceur. De son sourire émane la sérénité. Il s'approche doucement et dit d’une voix délicate : « bonjour, bienvenue dans votre voyage intérieur »
J’ai grandi dans une famille modeste, matérialiste et protectrice. Mon père était instituteur, ma mère secrétaire de mairie. Étant issu de leurs attachements et de leurs troubles, je porte une partie de leur souffrance existentielle. Ai-je évité le désarroi des frustrations et la fatalité de la destinée en refusant instinctivement les conventions et l’absurdité des croyances qui m’ont vu grandir ? L’errance universitaire et la précarité subséquente m’ont amené à comprendre l’importance des choix, ceux qui orientent la vie. C’est ainsi, devant l’échec de mon insertion sociale et l’ignorance de certains pans de mon histoire que je me suis aperçu que je cherchais qui je suis. Je ruminais donc mes espoirs et ma déroute quand ma grand-mère, inquiète de mon sort, m’a mis sur la voie du soin. Lorsqu’elle est tombée sur deux annonces de concours dans le journal local, j’avais la possibilité de devenir gardien de prison ou infirmier. Je suis donc devenu infirmier à 28 ans.
Dès la première année de formation, j’ai ressenti une affinité particulière pour la maladie mentale, choix ou destinée ? En réalité, le milieu psychiatrique était un théâtre de questions existentielles dans lequel je me retrouvais le plus et où je fonctionnais le mieux. Je percevais cet endroit comme le lieu où je pouvais réaliser mon insertion sociale et créer l’un de mes rôles existentiels.
En débutant ma carrière d’infirmier en 1997 dans un cadre institutionnel composé essentiellement d’I.S.P. (Infirmiers de Secteur Psychiatrique), j’ai découvert le soutien, l’accompagnement, l’écoute, l’activité et les questionnements thérapeutiques, supportés par la volonté permanente de compréhension afin de favoriser la résolution ou la sédation des difficultés existentielles. Comme l’acceptation de l’histoire de vie passe par la bienveillance d’un autre capable de reconnaître la liberté d’être, j’ai rapidement assimilé la technique de relation d’aide et l’approche centrée sur la personne de Carl Rogers pour tenter de saisir, moduler et transformer les charges affectives et les comportements.
Nonobstant, la fonction soignante n'a pas attendu mon individuation et l'éveil de ma quintessence pour m’exposer à la souffrance d’autrui.
C’est ainsi que, devant les carences, les frustrations, les doutes, les sentiments d’absurdité ou de crainte des patients, je me suis retrouvé face à mes verrous et à mes lacunes. J’ai alors questionné ma capacité de changement et mes représentations pour acquérir une meilleure connaissance des éléments de pensée qui me composent. Avec la volonté de ma propre évolution, j’ai mis en pratique tout ce qu’il m’était possible de réaliser en moi-même pour réviser ma relation au monde et me libérer de mes impulsions identificatoires. C’est donc lorsque je me suis accordé à mes propres désordres psychoaffectifs et à mes blessures narcissiques que j’ai pu entendre (accepter) la souffrance d’autrui. À partir de là, j’ai pu accompagner les pensées morbides avec la conscience de la profonde difficulté à guérir de l’existence. Ainsi, ma réflexion étayant mon action et me sachant faillible devant la manifestation d’un nœud existentiel, j’ai commencé à exister simplement en tant que moi-soignant dans le domaine concret du dispositif institutionnel où le soin est fait essentiellement de soi dans un rapport de perceptions.
L’être humain se construit au milieu d'un tourbillon de rôles sociaux et de relations affectives. Installé dans une vie d'obligations et de compromis, son bien-être est surtout déterminé par sa capacité d’accommodation aux circonstances. Il semble ainsi adapté à son environnement jusqu'au bouleversement de son équilibre émotionnel. Une difficulté existentielle peut émerger à n'importe quel moment mais particulièrement lorsque des événements actualisent les fragilités de la personnalité ou que des changements ne considèrent plus l'individualité en débordant les facultés de discernement et les capacités de contrôle ou d'élaboration. Sa souffrance existentielle peut montrer la rupture de sa conscience avec la réalité de ses perceptions et la désorganisation de son monde émotionnel conséquente d’erreurs d’interprétation, d’incohérences symboliques (sentiments, croyances) ou d’une désarticulation psychoaffective (figement, fragmentation).
Il se trouve que l’individu existe dans tous ses espaces représentatifs, émotionnels et comportementaux formant un gloubiboulga de passé, de présent et de futur. Percevant sa réalité au moment où il la regarde, il conceptualise et créé sa réalité au moment où il la regarde : « j'ai toujours pensé que je n'étais pas aimé de mon père, maintenant je sais qu'il m'a aimé profondément, il n'a simplement jamais trouvé les mots ou le courage de le dire ». Au lieu de produire l’être qu’il n’est pas en se fabriquant un masque, il doit se reconnaître et s’accepter pour créer celui qu’il est. C’est en décodant ses charges émotionnelles, en précisant ses signifiants historiques et en dégageant ses contextes affectifs qu’il ouvre sa conscience à sa propre réalité pour observer l’essentiel de lui-même : « qui suis-je réellement ? » Exister réellement et accéder à l’autonomie mentale demande alors d’agir sur les causes, sinon sur leurs représentations symboliques (in)conscientes.
Que la vie soit lumineuse, agréable ou tourmentée, chacun avance sur un itinéraire qu’il suppose avoir choisi dans le moment de son présent.
Pourtant, les idées prédominantes et décisoires sont largement déterminées par l’énergie des expériences et des croyances collectives qui nourrissent les représentations individuelles. Certaines représentations sont éclatantes de visibilité (convictions), d’autres agissent de façon déguisée (conditionnements) et nombreuses sont celles qui se dérobent par leur obscurité (refoulements). C’est donc en dehors de sa volonté que l’être humain s’inscrit dans sa vie lorsqu’il suit le chemin des causes, des effets et des hasards. Exister selon ses propres valeurs et sa matière affective (émotions, ressentis, sentiments) demande de renouveler ses croyances pour se soustraire aux déterminations du passé et aux automatismes de la pensée. Il est donc indispensable d’explorer le sens des représentations et la symbolique des comportements.
Confronté aux choix et à la destinée, l’être humain ferme des voies pour s'ouvrir à d'autres. S’il persiste à ignorer sa nature fondamentale ou s'abstient d’une réflexion sur le sens de sa vie, sa conscience s'épuise dans les ruminations, se réfugie dans la solitude, fuit dans l’hyperactivité productive ou se fige dans les certitudes automatiques :
« la folie consiste à faire la même chose encore et encore en attendant un résultat différent » (Rita Mae Brown)
C’est par sa volonté de changement qu’il mobilise ses facultés mentales (discernement, raisonnement) afin que son présent libère les croyances de son passé pour dégager les possibilités de son futur. Lorsqu’il questionne le sens de son existence, il vide les trop-pleins de son histoire (conditionnements, charges généalogiques, refoulements) pour remplir ses vides à venir (besoins, désirs) en toute connaissance de cause.
Lorsqu’il accepte sa vie intérieure et élargit l’espace de ses perceptions (pleine conscience), il réalise une authentique expérimentation de lui-même (introspection) pour trouver ses propres réponses :
pourquoi je vis, comment j’existe, pourquoi je pense, comment j’agis, qu’est-ce que je créé ?
J'existe par ma volonté, je vis par mes perceptions, je suis par ma confiance. Je rejoins chaque partie de mon corps. Je goûte le silence. Je ressens le relâchement. Je ne cherche pas de solution. J'existe en moi. Je fais confiance à la vie.
J'accepte la transformation de mes états de pensée. Si l'impermanence est ma nature, je peux modifier ma conscience à un nouvel état de moi à chaque instant. Je peux agir sur mon présent sans attendre l'apparition ou la possession d'une chose.
J’existe pour être. Je me nourris de douceur et d'authenticité. J’accepte ma pensée comme une évidence et mes émotions comme une voie de connaissance. C’est ainsi que j’ouvre ma conscience et trouve l'harmonie en moi-même.
Les transformations constantes liées au principe des cycles de l'existence demandent à chacun de s'adapter à chaque instant à un nouvel état émotionnel.
Étant accordé à lui-même avant la transformation de son environnement, l'individu fait ou ne fait pas le choix de s'adapter à une situation, qu’elle soit souhaitée ou imposée. Son adaptation découle de sa volonté d’un changement et l’acceptation de nouvelles représentations :
qu'est-ce qui peut s'adapter en moi devant ce qui m’arrive en fonction de ma personnalité ?
Parmi les possibilités qui s'offrent à sa conscience (négociation, fuite, lutte, acceptation), qu'elles soient comportementales ou mentales, il envisage la meilleure solution possible (réaction impulsive ou réflexion méditative). Il est alors question pour lui de modifier quelque chose de sa façon de percevoir les choses sans toutefois remettre en cause son individualité. Sa réponse formera ainsi une stratégie d'adaptation favorisant la satisfaction de ses besoins fondamentaux (survie) ou de ses désirs (bien-être).
La stratégie d’adaptation répondra donc aux charges émotionnelles (peur = fuite, tristesse = chute, colère = lutte, joie = acceptation) relevant du besoin d'appartenance :
« je m'adapte pour être conforme »
du besoin de réalisation :
« aider les autres me donne l'impression d'exister plus »
du besoin de sécurité :
« le masque social protège ma sensibilité affective »
du besoin de reconnaissance (narcissisation) :
« j'ai une Rolex et un Solex pour restaurer mon estime »
du besoin de communiquer :
« je me documente pour avoir de la discussion »
du besoin d'apprendre :
« je fais des bêtises pour qu'on me montre comment faire correctement »
L'impermanence des états émotionnels favorise l’évolution de l'individu ou l’expose au trouble (immuabilité, dépendance). Lorsqu’il est contraint de réagir à une situation imprévue à laquelle il ne dispose d'aucune réponse immédiate (réaction réflexe), il se voit confronté à un problème (tension psycho-émotionnelle). Il opte alors pour l'observation attentive :
je regarde mes ressentis (perceptions) et je sonde les messages de mes émotions pour éviter d'être envahi de pensées anxiogènes (ruminations)
ou pour la dualité :
je veux (plaisir) / je ne veux pas (souffrance)
Il adapte son comportement par l'action de son raisonnement ou de son intuition afin de réguler la pression d’une charge émotionnelle par sa pensée :
je fuis la proximité thérapeutique (soin) pour ne pas libérer (pour étouffer) ma colère
Faire un choix est l'abandon d'autres choix possibles, sachant que le renoncement oblige à réaliser un deuil, celui des alternatives écartées, en prenant le risque de l'erreur par convention, conditionnement, identification :
pourquoi ferais-je le choix catastrophique qui a été celui de mes parents ?
Discerner la cause d'un problème dans le champ signifiant des repères d’analyse logique :
comment, qui, quoi, pourquoi, où, quand, combien
engage sa résolution mais, si l'action consciente ne peut renvoyer la cause d’un bouleversement ou si sa source est indéterminée, la problématique est irréductible :
vous êtes contraint aux soins, même si vous réfutez leur nécessité
Son action étant alors limitée aux effets (significations) d'une situation durable, l’être doit ajuster sa pensée pour moduler sa réaction psychocorporelle et ainsi éviter de sombrer dans des actions irraisonnées.
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