La perception d’un objet se reflète dans la conscience pour créer une pensée en tant que dessin et représentation de la réalité par le fait des capacités d’observation, de discernement et de compréhension.
Les perceptions permettent ainsi la connaissance du monde, chacun le voyant à sa manière et selon ses moyens d’observation : « je vois autrement que je goûte, sens, touche et entends ».
Une chose est alors réelle, distincte, irremplaçable, exclusive et unique par la subjectivité (relativité) des perceptions : « c’est celui que je préfère ».
La capacité de congruence ne concerne pas l’absolue réalité ni une parfaite vérité des perceptions et des interprétations car elles ne peuvent être saisies comme absolument conformes.
Il s’agit exactement de la réalité relative (subjective) et de l’altérité (différence) d’une chose devenant singulière selon qui porte son regard sur elle : « je perçois autre la chose que tu regardes car je l’observe autrement ».
La vérité d’une réalité unique est donc, pour l’être humain, une illusion.
Peu importe la déformation de la réalité dans l’interprétation d’une situation ou d’une pensée, l’individu est congruent lorsque ce qu’il communique concorde avec les figures symboliques et mentales qu’il conçoit (représentations signifiantes de sa réalité).
Il est alors entièrement accordé à ses perceptions subjectives et s’exprime avec la conscience de l’erreur et de la distorsion perceptive possibles : « je perçois une chose à ma façon, selon mon état d’être et selon les outils psychiques dont je dispose à ce moment, l’observation et la représentation que je conçois de cette chose relèvent de ma compréhension, ma seule limite à la connaissance des choses étant celle que, moi-même je fixe ».