L’individu créé le monde mais a lui-même été créé par le monde. L’être est donc déterminé par le domaine culturel qui l’imprègne.
La culture familiale est toujours clairement affichée par la communauté lorsqu’elle désigne les rites, les traditions et les traces du passage de chacun sur l’espace terrestre en tant que mémoire transgénérationnelle de transmission des connaissances et des savoirs.
De la même façon, les faits marquants de la vie des parents s'expriment largement dans le cadre familial.
L’enfant grandit et se forme dans ce contexte généalogique, il se construit au travers du substrat parental, influencé par leurs réussites et leurs échecs, ainsi que par leurs rôles (inconscients) à l'égard de leurs propres ascendants.
L'histoire généalogique est donc significative des intentions affectives et relationnelles passées, elle reste indéfiniment vivante (présente) en chacun des membres d’une famille.
Les difficultés existentielles émanent alors principalement de situations réactualisant les représentations mentales d’un vécu affectif difficile ou dénaturé.
Comme la conscience s’élabore par d’innombrables étapes d’évolution qui ajoutent à la mémoire des expériences et des représentations subjectives, l’histoire de vie charroie une multitude de faits.
Par conséquent, aborder sa propre histoire demande ouverture et réceptivité en dépassant un possible mécanisme de focalisation de la conscience dans la mémoire d’un passé qui aurait existé tel quel.
Le contexte historique décrit par le souvenir, projeté et avancé comme étant à l’origine de « tout » est souvent secondaire à la problématique existentielle actuelle et peut même avoir été créé ou fantasmé par une croyance (illusion) de réparation.