Le discernement précise la notion de volonté.
Les interprétations générales la considèrent uniquement en tant que vouloir avoir ceci (posséder) ou vouloir être cela (devenir autre).
En réalité, la volonté concerne également la volonté en tant que force de vie.
La volonté de vivre consiste à ressentir la force de vie qui se manifeste par la conscience d’exister à chaque instant et de savoir, en toute confiance, que quelque chose se produit à cet instant précis.
Il suffit simplement de prendre conscience et de ressentir sa propre énergie existentielle pour qu’elle se produise et se manifeste dans le moment présent.
La conscience est ainsi l’affirmation d’une simple volonté.
Ainsi, comme tous les êtres de la nature sont des projections phénoménales (observables) passagères de la volonté universelle, chacun peut ressentir sa connexion avec l'ensemble, à condition d'être sensible, ouvert et réceptif aux plans énergétiques, intuitifs et sensoriels.
Être et Avoir posent ainsi des questions qui modifient le rapport au monde.
Nous constatons que la morale et l’observance de la vertu nourrissent la vanité et la recherche des applaudissements (flatterie du narcissisme) mais le principe de l’être en soi dépasse sa représentation (masque de l’ego statutaire).
L’image de soi, au travers du masque est ainsi ce par quoi on devient esclave de soi-même, des autres, des illusions (perceptions fausses), des pensées et des représentations.
Le temps est alors le lien de chronologie qui plonge le présent dans la mémoire du passé menant au futur.
Ainsi, il est possible de remonter dans le temps passé car le passé et le futur préexistent au présent dans la mémoire.
L’inconscient et le préconscient sont atemporels lorsqu'ils rappellent les représentations symbolisées, forment les contenus de pensées et les sentiments, orientent les émotions et les identifications.
C'est la raison pour laquelle les expériences passées, associées à la conscience des besoins et des désirs, sont constamment resymbolisées en images de représentation à chacun de leurs rappels.
La conscience du présent identifie alors les besoins, les émotions et les sentiments actuels en les définissant en rapport à leurs symbolisations antérieures créées des expériences, croyances, désirs, relations affectives et sentiments passés.
Le futur se conçoit donc consciemment sur le présent du passé car il s’établit sur la régulation des émotions, la justesse des désirs, l’accord des sentiments, le détachement des croyances et des représentations.
C'est par un travail d'élévation des consciences que le futur verra une culture humaniste portant l'équité et la tolérance comme idées gouvernantes.
Une telle société se trouve en totale opposition avec les fondements de la société moderne actuelle qui établit la richesse et la concurrence comme mesures étalon des relations humaines.
Une société réellement généreuse doit être capable de donner un vrai sens à la création (art), à l’autonomie (être), à l’individualité (soi) et à l’évolution des consciences pour développer et renouveler ses énergies.
La société actuelle est primitive par son incapacité à remplir un rôle humaniste, c'est-à dire à rendre service à l'homme et à son environnement.
Le questionnement essentiel que chacun devrait se poser est celui-ci : « attendons-nous que la Terre devienne tant polluée et invivable pour penser à changer notre société et nos modes de pensée ? ».