L’image de soi se construit d’abord sur les perceptions sensorielles du schéma de l’enveloppe corporelle (vue de l’extérieur mais aussi de l’intérieur) et sur les ressentis émotionnels précoces : « surpris de voir des mains, je leur commande de bouger, je ressens leurs mouvements, ce sont les miennes ! ».
La représentation de soi se produit donc de la perception de son intégrité : « je suis un corps » et du discernement de la conscience de soi : « je suis moi », puis de la personnalité.
La conscience de soi : « c’est moi qui pense » permet la connaissance de soi : « qui je suis » et la représentation de soi : « comment je suis » qui est la symbolisation (image) de la personnalité par une idée de soi retenue.
Les lieux d’évolution (milieu familial) et de maturation existentielle (école, travail) dispensent leurs pensées, représentations et croyances au besoin de symbolisation de l’enfant en développement, affamé de figures représentatives : « comment me vois-tu ? » ainsi, sa conscience constitue et concrétise l’image de sa propre représentation sur les figures de ses identifications et de ses rôles.
L’individu, réalisé par ses identifications, devient conscient de sa présence et de la représentation qu’il offre à l’ensemble des autres représentations au travers de ses relations.
La conscience expose ainsi au regard et à la parole d’autrui les éléments représentatifs (pensées, sentiments, expériences, croyances) de sa personnalité par la projection d’une image représentative de son « moi » en tant que figure symbolique concrète, acceptable et compréhensive de son individualité.
L’environnement est réceptif au mouvement de l’image de soi en tant qu’expression et affirmation d’une partie de soi exposée au monde.
La représentation de soi est normalement réfléchie telle (identique) par le regard de l’autre (miroir de soi) : « le monde extérieur me renvoie une image de moi pour confirmer ou contredire la représentation que j’ai de moi ».
Si « je suis moi » est l’affirmation d’une conviction, « qui suis-je ? » est la question conséquente fondamentale, l’être en évolution révise et questionne alors sa propre représentation pour l’actualiser (la renouveler) : « être soi-même c’est exister en dehors d’une image de soi figée à un stade antérieur d’évolution ».
Conçue initialement de son propre regard sur soi, la représentation de soi est subjective et symbolique : « c’est moi qui me vois tel que je me vois », créée par la conscience de soi reconnaissant sa personnalité.
inconscient
nature du soi
►
tempérament
instinct
émotion
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conscience
symbolisation
conscience de soi
►
personnalité
sentiments
identifications
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rôle
réalisation
création
essais
►
représentation
image de soi
Qu’elle soit juste ou fausse, la perception (description) de soi est influencées par les représentations sociales et les critères existentiels courants : « mais non tu n’es pas laid, tu es le plus bel enfant de la Terre, le seul problème est que tu n’es pas comme tout le monde ! ».
Lorsque la conscience prend parti par sa subjectivité, ses croyances et ses conditionnements, l’orientation de sa pensée ou la recherche illusoire d’une perfection formelle entravent l’authenticité d’une représentation de soi et donc la possibilité de projeter sa personnalité.
Une représentation de soi incorrecte (capacités, volonté, estime) par le conditionnement ou l’incongruité d’un rôle par l’éclipse du discernement provoque alors la perplexité et la difficulté à décrire ses propres défauts et qualités.
Déterminée par les rôles primitifs, la représentation de soi est particulièrement une pensée évolutive se développant au cours de l’existence par les expériences individuelles.
Cette image de soi se consolide par les identifications complémentaires pour constituer une idée de soi stable, portée par la conscience comme une « tenue de soi ».
La personnalité, située à mi-chemin entre le soi fondamental (inconscient) et le rôle (conscient) est en évolution constante, la représentation qui symbolise et exprime l’idée que l’individu a de lui-même l’est également.