La conscience réalise l’activité de représentation de formes-pensées par la symbolisation des objets qu’elle perçoit à travers la fonction de son imaginaire.
La connaissance d’une chose s’établit à partir du réel par sa proximité.
Lorsque la conscience accède à la (sa) réalité immédiate, les sensations corporelles permettent le discernement et la compréhension authentiques de l’existence des choses.
L’individu, voyant pour la première fois un arbre ou un parent, est dépourvu de sa connaissance, il en a uniquement l’intuition (instinct) par la perception de ses sensations corporelles.
Les perceptions forment ainsi les représentations en tant qu’impression et copie de la forme énergétique d’une réalité.
La conscience mobilise alors le processus de mémorisation des schémas représentatifs qu’elle créé.
C’est donc à l’endroit de la mémoire que se situe la connaissance intime des objets par leur expérience concrète et leurs symbolisations singulières.
Ainsi, la personne qui a inscrite dans sa mémoire l’idée (symbole) d’un arbre rappelle à sa conscience l’image symbolisée de sa représentation en tant qu’expérience et compréhension du phénomène de l’objet.
Par le rappel des images et des formes-pensées à la conscience, la mémoire témoigne de son rapport à un monde signifiant et porte le discernement de sa continuité existentielle (l’histoire du vécu).
Si un objet n’est pas saisi (compris) au travers de l’expérience immédiate, c’est le savoir ou la croyance qui s’inscrivent dans la conscience en lieu et place de sa connaissance et expérience de la réalité.