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Une pensée est une croyance dans le sens qu’elle est détachée de la réalité immédiate d’un individu.

La croyance est un préjugé dont la racine originelle réside dans une pensée (idée, jugement, représentation) introduite par les êtres aimés (parents, amis, éducateurs) exerçant une action sur l’ensemble de l’appareil psychique (conscient - inconscient) de l'enfant dans ses premières relations de dépendance.

Une croyance est confirmée, validée, acceptée lorsque la conscience est perméable et ne peut discerner (comprendre) les causes réelles d’un phénomène émotionnel ou d’une situation affective (séparation, violence).

Dès lors, la représentation s’immisce (introjection) dans l’appareil psychique de l’enfant qui en devient le porteur inconscient.

Les croyances existentielles profondes se construisent ainsi dans le passé sur les situations affectives précoces dépourvues de symbolisation (signification) par absence d’explication (engagement d’un secret), de raisons ou de discernement, manipulation par la répétition d’une idée fausse, envahissement du désir de l’autre, défaillance des images d’identification, insatisfaction des besoins (insécurité psycho-corporelle dans la situation traumatique).

L’émotion : « j’ai peur... » se juxtapose à la représentation : « ...du chien » en fonction du besoin fondamental impliqué pour former le regard sur le monde : « les chiens sont dangereux » et la perception de soi : « j’ai besoin de protection ».

Désorienté par l’incompréhension ou le jugement négatif (croyance) d'autrui, l’enfant demeure figé dans une attitude d’incompréhension (doute par absence d’explication symbolique) et se trouve ainsi sous l’influence négative de la croyance en tant qu’élucidation fabulée (réponse imaginée par défaut de symbolisation réelle) : « mes parents ont adopté un chien, ils n’en ont pas peur (réalité) car ils le caressent (comportement), j’ai très peur (émotion) de ses crocs pointus (représentation), je crois qu’ils ne comprennent pas ma peur car ils me disent tout le temps qu’il est très gentil (croyance), je crois que le problème vient de moi, je dois être peureux (représentation de soi) car j’ai très peur (justification subjective) d’un chien très gentil, je crois que ce n’est pas normal d’avoir peur, je crains (sentiment) qu’ils m’aiment moins (croyance) que ce chien (identification) qu’ils adorent car il n’a jamais peur (représentation du désir d’autrui) ».

À l'âge adulte, les strates de croyances forment les idées stéréotypées des préjugés.

Ces pensées sont édifiées par des principes importés de l’extérieur et conçus en dehors de toute expérimentation.

Les croyances se superposent les unes sur les autres en couches épaisses, provoquant les attitudes sélectives de focalisation en réduisant le champ d’observation de la conscience à un point unique (directif) sur le monde.

L’individu vit alors de manière répétitive les épreuves inexpliquées (non symbolisées) ou non résolues, il subsiste dans des boucles périodiques jusqu'à ce qu’il comprenne leurs significations réelles.

La croyance provoque ainsi certaines situations rituelles et stéréotypées de l’existence ainsi que des formes grossières et dérisoires de l’image de soi : « je suis un vrai peureux », de la nature relationnelle : « je me sentirai toujours en sécurité avec une personne courageuse », de l’affection parentale : « mon père m’aime car il est le seul capable de me protéger », de résolution de problèmes : « lorsque je croise un chien je fuis », de rapports hiérarchiques : « l’Homme est supérieur au chien... », d’actions et de buts existentiels : «...il faut donc l’asservir ».

Une vie peut être nécessaire pour que l’individu découvre (par lui-même), au travers du discernement de ses crises émotionnelles et de ses échecs existentiels ce qui lui faisait défaut et qu’il soit en mesure (avant l’oubli définitif) de saisir ce qu'enfant il n'avait pu distinguer.

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