Le discernement est une compréhension des choses par les facultés de la conscience (perception, intuition, mémoire, conception, raisonnement, évaluation, appréciation).
Le discernement est déterminé par l’orientation de la conscience (vigilance, congruence, besoins) et par la méthode d’observation des phénomènes (fiabilité, concordance, pertinence, adaptation) conduite par la logique de l’expérience (repères d’analyse codifiés) et la sensibilité (acuité) des perceptions.
C’est par une conscience vigilante que la faculté de discernement rend les objets compréhensibles et concrets, partageant ainsi les faits entre réalité et illusion, entre vrai (juste) et factice (faux), entre rationnel (logique) et irrationnel (illogique).
Il forme une voie de connaissance lorsqu’il désigne, décrit, caractérise les objets et les enregistre dans la mémoire pour archiver leurs formes-pensées d’après la subjectivité des perceptions.
Le discernement s’applique particulièrement dans le libre-arbitre lorsqu’il évalue les perceptions, trie les représentations et interprète leurs significations.
Selon les règles et les critères qui le constituent, l’arbitre est un raisonnement qui relie la perception des objets à leurs représentations.
Le terme libre qui lui est associé manifeste l’absence de règle.
L’expression « libre-arbitre » représente alors la liberté de choix (faculté et volonté conscientes) selon des critères décisionnels (repères) établis.
Le libre-arbitre est ainsi une liberté déterminée par le discernement d’un arbitre intérieur qui respecte ses règles propres.
C’est une pensée qui réfléchit, décide et ordonne, évalue, discute, définit les enjeux et les choix en connaissance des formes (repères) qu’il a intégré.
La pensée de l'arbitre n'est donc pas totalement libre car les règles qu'il fait appliquer lui ont été imposées ou suggérées (loi, morale, éducation), sa liberté lui permet uniquement d'interpréter des obligations en faisant preuve de tolérance ou de rigueur dans leur application.
En plus de ses principes, le raisonnement de l'arbitre intérieur s'appuie sur son expérience de la causalité (effets, résultats et conséquences d’une action) qui lui fait entrevoir les aboutissements de ses pensées et de ses actes en fonction de son niveau de discernement (plan de conscience).
Lorsque la conscience est guidée par le discernement et la compréhension d’un libre-arbitre détaché des injonctions et des enjeux existentiels, elle est une pensée pleinement intelligente (responsable).
L‘autonomie et la liberté de sa pensée ajustent ses décisions en tenant compte du passé et des lois rationnelles de la causalité afin qu’elles soient suffisamment congruentes (individualisées) et bienveillantes, l’individu peut alors supposer et décider de ses avenirs possibles.